Révolution lot documents 1792-98, marin tonnelier, esclavage - PdG

$600.00 CAD

| /

Jean Cedrac, né à Bordeaux, profession de tonnelier. Traite négrière de 1786-1791 sur l'oiseau: Île-de-France - Côte d’Or – Saint-Domingue. Sur le sans Pareil durant la Bataille de 13 prairial an II (Juin 1794), où il est fait prisonnier de guerre par les Anglais, retour en France Décembre 1795.

#1 1792 navire l'Oiseau (transport esclaves) Cap de Bonne-Espérance,  Port Louis-Ile de France

                      Bureau des Armements
Le Navire L'Oiseau, commandé par M. Le Mercier.

Jean Cedrac, de Bordeaux Tonnelier à 60# par mois...embarqué le 23 juillet 1787 débarqué le 4 janvier 1790, doit soixante neuf livres à l’inventaire Sr Lucas, soldé en un titre par M. Le Mercier du 4 janvier sur M.M Cochon Troplong et Comp. Bordeaux, armateur dudit navire L'Oiseau
 
Au Port Louis Ile de France le 7 aout 1792 (?)-----
 
Vu par nous intendant Gal des Etablissements français à L’Est du Cap de Bonne Espérance Dupuy

 

Sur le dos, une adresse.

Ile de France = Maurice

Cochon-Troplong = armateurs négriers de Bordeaux

Plis, rousseurs, petits trous.

 

#2 1796 (An 4) Cherbourg prisonnier par Anglais, Bataille 13 Prairial sur Sans Pareil

                             12 nivôse An 4   (2 Janvier 1796)
                         Quartier de Cherbourg
...ordonné au Citoyen Jean Cedran, --- tonnelier, de la commune de Bordeaux…agé de 34 ans...provenant du navire le Sans Pareil…jusques & compris le 22 Juillet 1792 qu’il a été pris par les Anglais, & détenu prisonnier jusqu’au 9 de ce mois qu’il a debarqué en ce port du Parlementaire Anglais l’Armonie…de se retirer chez lui…
 
Fait au Classes de la Marine à Cherbourg le 12 nivôse 4e année… d’Ertiévaux(?)
 
A reçu pour son port de hardes. Cent cinquate une livres quatre ving centimes

 

Sur le dos : A l’Hopital de Caen le 21 Nivôse Sortie le 26 dudit...pour de souliers

La bataille du 13 prairial an II (également appelée combat de Prairial ou troisième bataille d'Ouessant et Glorious First of June fut une importante bataille navale qui opposa les flottes britannique et française au large de l'île d'Ouessant entre le 28 mai et le 1er juin 1794. Le Sans Pareil, vaisseaux deux-ponts de 80 canons fut complètement démâté, capturé et renommé HMS Sans Pareil.
Certains matelots, incluant Cedra, furent débarqués à Cherbourg du parlementaire anglais Harmony le 30 décembre 1795
 

Plis, rousseurs, petites rousseurs, petites déchirures, salissures.

#3 1796 (An 4) venant des prisons d’Angleterre, feuille de route: Cherbourg - Bordeaux

                                Cherbourg
                Feuille de route pour Bordeaux
           Marin venant des prisons d’Angleterre

Tonnelier à vingt six sous par station d’étape..
Jean Cedran tonnellier provenant du vaisseau le Sans Pareil --- des prisons d’angleterre…partant de Cherbourg le seize nivôse an 4 pour se rendre à Bordeaux…en passant par Valogne, Carencan, Bayeux…à Caen où sa route sera prolongée jusqu’à Bordeaux lieu de son destination où il séquestera…suivant l’ordre dont il est porteur.

 

Au bas, texte de 3 de ses étapes, avec dates d’arrivée, fournitures, signatures. Sur le dos, longue liste de 23 autres étapes

Plis, trous de vers, petites déchirures.

#4 1796 (An 4) Feuille de Route : Bordeaux - Rochefort

                   Feuille De Route
          Tonnelier à Dix sols par jour
Chemin que tiendra Jean Sedra tonnellier…partant de Bordeaux le 1er ventôse pour se rendre à Rochefort…s’embarquant – à Royan passsant par Le Guet, et Rochefort , le  --- lui seront fournis de gite en gite avec la solde. Il luy a été fourny du Sub-ce pour deux jours jusqu’à Royan

 

Sur le dos

Le 2 ventôse à Royan : fourni du vivre et logement Dumoulins (signé)
Le 3 ventôse Le Guet : fourni du vivre et logement ??(signé)
Le 4 ventôse à Rochefort et fournis les vivres logements Veau (signé)

 

Delivré par...membres de L’adm Municipale à Bordeaux le vingt sept pluviôse
an 4 (13 février 1796)
Champon off m’al Colin S-re

 

Plis, trous de vers, rousseurs

#5 1796 (An 4) Rochefort absence de 30 jours du Port pour aller à Bordeaux

                                   Direction des Construction
                                         Rochefort   Marine
Il est permis au citoyen Jean Sedra tonnelier de Bordeaux…de s’absenter pendant l’espace de trente jours…allant à Bordeaux.
A Rochefort le 11 thermidor l’an 4(29 juillet 1796)
Paneteau (?)
Vu par le commissaire de la marine préposé du détail de l’arsenal Dupont
Vu par l’ordonnateur de la Marine Chevillard Le Cadet

 

Tampon au sec ‘BUREAU DE L’ARSENAL ROCHEFORT’ 

Plis, rousseurs

#6 1798 (An 6) Navire l’Oiseau pour l’Isle de France, armé à Bordeaux, débarqué

Extrait du Role d’Equipage du Navire l’Oiseau...Capitaine Francois Vantre appartenant à Comp. Cochon Troplong allant à l’Isle de France armé à Bordeaux le huit jour du mois Mars 1786 et désarmé à l’Isle de France le neuf jour du mois Janvier 1790
Prise de Remplacement à l’Isle de France du 5 juillet 1786
Le Citoyen Jean Cedra tonnellier de Bordeaux
Débarqué à l'Isle de France le 4 janvier 1790. Solde en vu titre de M. Le Mercier du même jour sur M. Cochon Troplong et Comp.

Le Commissaire de la Marine…à Bordeaux le sixième jour Ventôse de l’An 6…    (24 février 1798)

Tampon ‘---MARINE—’ avec ancre.

Plis, petit trous, rousseur.

 

Les armateurs de la Licorne eux-mêmes, MM. Cochon, Troplong et Cie, n'avaient pas été plus heureux avec un autre navire, la corvette l'Oiseau. Celle-ci, expédiée de Bordeaux l'année passée, en mars 1786, sous le commandement du sieur François Ventre, était restée 6 mois sur la côte, dans les différents ports, sans pouvoir dépasser l'insuffisante cargaison de 236 noirs. Elle avait perdu son capitaine et, n'ayant pu achever son chargement en temps utile, avait laissé passer la saison favorable pour le retour.Après avoir tenté en vain, pendant plus d'un mois, de remonter le canal de Mozambique, devant l'impossibilité de doubler le cap de Bonne-Espérance, sa cargaison et son équipage atteints du scorbut, craignant de manquer de vivres, le second, un sieur Armez, qui avait pris le commandement à la mort du capitaine Ventre, s'était décidé à relâcher à l'île de France pour y renouveler ses approvisionnements et attendre que la saison lui permît de continuer son voyage. Des 236 nègres qu'il avait chargés à Mozambique, il n'en ramenait que 179, 57 étant morts depuis son départ de la côte d'Afrique ; la plupart même de ceux qui lui restaient étaient atteints de chéringose (sorte de dysentrie dont nous parlerons plus loin), de scorbut et de phtisie. C'était un vrai désastre.

Fort heureusement, le capitaine Brugevin se trouvait sur rade. Il releva le moral abattu de son collègue et lui conseilla de demander à l'administration de l'île de France l'autorisation de vendre sur place les noirs qui lui restaient ; cela valait mieux que de les conserver à bord au risque de les perdre ou de se ruiner en frais de nourriture et de médicaments. Cette autorisation fut accordée sous la réserve que le navire, une fois ravitaillé, retournerait sur la côte d'Afrique et y prendrait une nouvelle cargaison à destination des colonies d'Amérique.

Le capitaine Brugevin, une fois cette question réglée, ne laissa pas son collègue s'attarder dans les délices de l'île de France.Arrivé le 10 juillet, celui-ci repartait le 15 août pour la côte de Zanzibar avec l'espoir d'y être plus heureux que sur celle de Mozambique

La Revue maritime, Volume 114