Guerre 14-18 lettre de l’artiste Leon Lepeltier avec dessin 1917

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Lettre du 22 aout 1917, dans son envelope. Dessin en crayon d’une lampe, description dans la lettre. Il parle aussi de l’anniversaire de son fils Robert (future artiste, né le 27 aout 1913)

Le 22 Aout 1917
Ma Chérie,
J’ai confié au jeune Bassett un américain de nos amis la précieuse bibelot dont je t’ai parlé à demi mot.
Je crains bien de ne pas être là pour l’anniversaire de Pinchounette mais je crois tout de même être là enfin on ne sait pas et je serai désolé que ce bibelot ne soit pas ____ ce jour la   ne le montre pas avant la cérémonie des lumières.
C’est une bombe
Non c’est simplement une pomme d’escalier qui a été ramassié dans les mines d’un château célèbre et je l’ai transformé en petite lampe à 5 branches. J’ai mis 5 car cela  __ ___ pour le bibelot mais il ne faudra allumer que 4. Si l’essence est évaporié il te suffira de deviser le bouchon de dessous et verser un peu de ce liquid.
Le tout servi au milieu du fameuse plat de gateau fera, je pense beaucoup d'effet mais inutil de laisser ce jouet dans les jeunes mains du bénificiare c’est pourtant plus tard qu’il appreciéra le bibelot.
Mais j’espère bien être là le 28 pour profiter de son émotion.
Je t’embrasse
L. Lepeltier

 

Texte dans le dessin du 'bombe': "Provient du chateau de Saumur(?)"

4 pages.

Pli horizontal, rousseurs sur pli.

20 x 15,50 cm

 

Élève de Gustave Moreau, François Flameng et Fernand Cormon à l'École des Beaux-Arts de Paris entre 1897 et 1900, Lepeltier participe au Salon des Artistes français (mention honorable en 1899) et en 1900 à l'Exposition universelle. La ville de Paris constituait l’un des sujets picturaux et graphiques favoris de l’artiste et aujourd’hui, sur les cimaises du musée Carnavalet figure La démolition du couvent de l’Assomption rue Saint Honoré.
C’est après la Première Guerre mondiale qu’il se consacre à la restauration de tableaux, dessins et pastels pour laquelle il reçoit l'agrément des musées nationaux. On lui doit notamment deux grandes campagnes de restauration d'art graphique lors du sauvetage des œuvres rescapées de la Seconde Guerre Mondiale : la première consacrée aux pastels en péril de Maurice-Quentin de La Tour conservés au musée éponyme de Saint-Quentin en 1946 et présentés lors de l’exposition Pastels français des collections nationales et du musée de Saint-Quentin à l’Orangerie des Tuileries (Paris 1949). Et la seconde, lorsqu’en vue de l’exposition Les dessins d'Ingres du musée Montauban (Montauban 1951), il a été chargé des montages des dessins d’Ingres du musée de Montauban.

La Bibliothèque Nationale lui confie ses dessins, gravures, manuscrits et livres précieux pour les remettre en bon état » inscrit-il dans sa propre notice du Bénézit qu'il rédige en 1950. Mais il se livre tout autant à la restauration d’estampes et  de livres anciens (dont une Bible de Gutenberg de la Bibliothèque nationale de France) qu’à celle des meubles de laque appartenant à des particuliers. Il est tout aussi connu pour ses talents de décorateur d’intérieur et pour la confection d'ensembles rococo qui lui sont commandés.

http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/10946/total/1