1816 lettre Duc d’Angoulême sur persécution Protestants dans Cévennes

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Lettre du Duc d'Angoulême qui discute les événements de la Terreur Blanche dans le département de la Gard. Il fait mention de la situation politique avec les Anglais (Duc de Wellington).

 

Paris le 27 Janvier 1816
 
Monsieur le lieutenant-général Vicomte de Briche, j’ai reçu vos lettres du 7 et du 13 janvier. Je suis bien aise que l’agitation que vous aviez remarquée dans les Cévennes se soit calmée. Le démenti formel que le ministère Anglais et le duc de Wellington ont donné aux bruit chimériques de la prétendue persécution des Protestants en France, contribuera efficacement au maintien de __. Soyez toujours assuré de mon estime particulière pour vous
Votre affectionné
Louis Antoine
Dites, je vous prie, mille choses agréables de ma part à Madame de Briche

 

Pli horizontal et vertical.

23 x 19 cm.

 

Louis-Antoine d’Artois, né le 6 août 1775 à Versailles, France, et mort à Görz, Autriche le 3 juin 1844, petit-fils de France et duc d’Angoulême (1775-1824), puis Louis-Antoine de France, dauphin de France (1824-1830) puis « comte de Marnes » (1830-1844), puis en 1836 Louis de France, est un prince de la maison royale de France, fils de Charles-Philippe de France, ce dernier étant comte d'Artois et le futur roi Charles X, et de Marie-Thérèse de Savoie.

 

L'expression de Terreur blanche, dont l'origine reste incertaine, caractérise deux épisodes dans l'histoire de France : en 1795, dans quelques régions du Midi, des bandes de partisans royalistes pourchassèrent et massacrèrent des jacobins qui s'étaient faits les instruments de la Terreur « rouge » des années précédentes ; à la fin de 1815, on caractérise aussi sous le nom de Terreur blanche la réaction royaliste après les Cent-Jours. Cette réaction présenta deux aspects très différents. D'une part, des mouvements populaires et spontanés dans les provinces méridionales mal contrôlées au début par l'administration royale ; là, des partisans de l'empereur furent molestés, emprisonnés et même massacrés, comme le maréchal Brune à Avignon et le général Ramel à Toulouse ; particulièrement touchés furent les protestants du Gard, victimes des traditionnelles haines religieuses.

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André Louis Elisabeth Marie Briche (1772 -1825) est un général français de la Révolution et de l'Empire.

Il commande la 2e subdivision de la 9e division militaire de Montpellier à partir du 1er janvier 1815, lorsque est connue la nouvelle du débarquement de Napoléon Ier revenu de l'île d'Elbe. Le ministre de la Guerre donne l'ordre au général Briche de se rendre à Nîmes où le duc d'Angoulême a son quartier général. Le prince le laisse dans cette ville à la tête des troupes qui s'y trouvent, mais ces dernières se rallient à Napoléon malgré les efforts de Briche pour les conserver à la cause du pouvoir royal. Il manque d'être massacré par ses propres soldats le 3 avril et voit ses épaulettes et ses décorations arrachées. L'Empereur le destitue de ses fonctions le 16 avril.

Appelé au commandement de la 9e division militaire après la deuxième abdication de Napoléon, Briche est nommé commandeur de Saint-Louis le 3 mai 1816. Il préside la même année le collège électoral du département du Gard et reçoit de Louis XVIII le titre de vicomte, sur proposition du duc de Feltre alors ministre de la Guerre.

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