1795 Paris Révolution journal l’Accusateur Public N°. IX, X, XI

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Trois numéros du Journal  L'Accusateur Public, dont le rédacteur était le contre-révolutionnaire Jean-Thomas-Elisabeth Richer de Sérizy. 

(No. IX, X et XI.)

L’ACCUSATEUR PUBLIC

J’ai vu mes tristes journées Décliner vers leur penchant; Au midi de mes années Je touchais à mon couchant. - Rousseau

Mention de Madame de Sévégny, Robespierre, prison, prêtre, Pitt, Louvet, Comité Sureté Générale, échafaud...

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92 pages

21,50 x 14 cm

 

Accusateur public (1795-1798)

"C'est le titre d'un journal qui a commencé à paraître 4 ou 5 mois après la révolution du 9 thermidor ; il était signé Richer de Sérizy. De tous les journaux que la restitution faite aux Français de la liberté de la presse avait fait éclore, c'était sans contredit, le mieux raisonné, le plus énergique, le plus imposant, le plus chaud et le mieux écrit." (Beffroy, Dictionnaire néologique, 1801)

Les numéros 1-30 ne sont pas datés mais le journal a probablement débuté en janvier 1795 (la Quotidienne cite le n° IV le 28 février 1795; et la triple livraison VI-VII-VIII le 3 mai). La publication est très irrégulière : "le rédacteur ne voulant point avilir les nobles fonctions de l'historien en celle du cocher de diligence, qui, pleine ou non, roule sa voiture au jour et à l'heure indiquée, ne s'astreindra pas à un travail périodique et obligé : les seuls abonnés recevront, dans le cours de l'année, 24 numéros plus ou moins longs, selon l'importance des matières et la liberté de la presse." 

https://gazetier-revolutionnaire.gazettes18e.fr/periodique/accusateur-public-1795-1798

 

Jean-Thomas-Elisabeth Richer de Sérizy (1759 – 1803) s'écrit aussi Richier de Cerizy) était un contre-révolutionnaire. Il avait été clerc de notaire, puis chroniqueur royaliste. Il fréquentait Fabre d'Églantine, Camille Desmoulins et Danton

Pendant la Révolution, une dénonciation anonyme le décrivit comme un "homme sans moralité, connu dans tout Paris par la dépravation de sa vie privée, par ses goûts antiphysiques passifs, et signalé par l'incivisme le plus révoltant (...)."

Arrêté le 14 frimaire an II (4 décembre 1793), on l'enferma à la prison des Carmes, puis à celle du Luxembourg. Après le 9 thermidor, on l'envoya finir sa réclusion dans la maison de santé Montprin, puis à la pension Belhomme.

Il est libéré le 6 vendémiaire an III (27 septembre 1794) et commence la rédaction de son journal L'Accusateur public. Il joue un rôle important dans la section Le Peletier et coordonne l'action des sections contre-révolutionnaire le 12 vendémiaire au sein d'un comité central qui prépara la Restauration de Louis XVIII de France. L'échec de l'Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) ne lui est pas imputable. Vaincu, il est poursuivi mais acquitté par le jury de la Seine. Il est à nouveau proscrit après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il gagne la Suisse.

Avec d'anciens affidés de Philippe Égalité, il fréquentait la maison de Grace Elliott, surveillée de près par la police du Directoire. Il échappa de peu à une déportation à Cayenne et finit par se réfugier à Londres, où il mourut à l'âge de quarante-quatre ans.

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