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Lettre de Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet à Joly d'Aussy Commissaire provincial à La Rochelle. Il parle de sa nomination comme commandant en chef des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Poitou et du Bas-Angoumois.
Future ministre de la Guerre sous Louis XVI, il est guillotiné avec son frère le 28 avril 1794.
Saintes le 16 xbre 1788
Si, comme vous me l'assurer, mon cher D'Aussy, je pouvais me flatter que le public applaudit à la grâce que le Roi vient de m’accorder en me nommant Commandant en chef de ces provinces, ma nomination m’en deviendrait plus chère ; elle me se sera d'avantage encore si elle me met à portée de vous prouver mon ancienne amitié & les sentiments du véritable attachement avec lequel j'ai l’honneur d'être mon cher Daussy, votre très humble et très obéissant serviteur
Latourdupin
M Daussy
22,50 x 16,50 cm
Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet (1727-1794) est un général et homme politique français, député de la noblesse aux États généraux de 1789, ministre de la guerre du roi Louis XVI. Il est exécuté le 28 avril 1794, en même temps que son frère Philippe-Antoine.
Le 5 décembre 1787, il est nommé lieutenant-général des armées du Roi puis commandant en chef des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Poitou et du Bas-Angoumois. Le comte de La Tour du Pin est élu député aux États généraux de 1789 le 26 mars 1789. Il représente la noblesse de la sénéchaussée de Saintes. Il se montre partisan des idées nouvelles et se réunit, avec la minorité de son ordre, au tiers-état. Le 28 août 1789, il démissionne de l'Assemblée constituante pour devenir ministre de la Guerre dans le premier gouvernement constitutionnel de Louis XVI.
Bientôt en butte aux attaques des Jacobins, il offre sa démission au Roi, qui la refuse. Il ne lui en fallait pas moins sortir du Conseil en 8 novembre 1790. Louis XVI le rappelle encore en 1792 pour faire partie du Comité de Gouvernement. Mais il était devenu suspect, il est relâché puis arrêté le 31 août suivant à Auteuil, dans son château de la Tuilerie où il s’était retiré.
Resté attaché à l'institution monarchique, il dépose en faveur de Marie-Antoinette lors de son procès devant Fouquier-Tinville, qui n'apprécia pas que Jean-Frédéric l'appelât « Votre Majesté » ou « la Reine ».
Sa tête tombe sous la guillotine le 28 avril 1794, jour même où il fut condamné et en même temps que son frère aîné.
WIKIPEDIA