1778 lettre Ministre Sartine: traite des Noirs, pêche, Terre Neuve...

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Lettre envoyé par M. de Sartine, Ministre & secrétaire d’Etat de la Marine à M. Mistral, Commissaire Général des ports & arsenaux de marine ordonnateur en Normandie. On parle des armements pour Terre Neuve, Honfleur fait des armements pour la traite des noirs, ménagement de la pêche étrangère, levée pour Brest les matelots,etc..

Copie fait par Mistral pour circuler à ses confrères.

A Versailles le 22 fevrier 1778
Par votre lettre du 15 de ce mois, Monsieur, vous m’observés que dans la levée que est actuellement à faire dans les quartiers de Granville et d’Honfleur, vous vous proposés de traiter ces deux quartiers avec quelques ménagemens, afin de laisser des ressources. Si les armemens pour Terre Neuve venaient à être permis, et que vous userés de ces ménagements, surtout pour le quartier d’Honfleur, où l’on fait quelques armemens pour les Colonies et pour la traite des noires vous m’observés en outre que dans certains ports de votre département il se fait des armemens pour la pêche sur la Cote d’Islande et que vous n’avés pas cru d’avoir donner d’ordres pour ces batiments. Ceux qui ont été donnés pour les armements  pour Terre Neuve doivent avoir également lieu pour les autres prescrivés aux officiers des classes de ne delivrer d’expéditions pour aucune pêche étrangère et de lever pour Brest les matelots qu’ils ont dans le cas d’être commandée, conformement à ce que je vous ai prescrit, sans en faire de réserve et sans en excepter. Si ce n’est ceux nouvellement revenus du service qui, ainsi que je vous l’ai mandé ne doivent avoir la liberté de s’embarquer que pour le petit Cabotage jusqu’à ce qu je les remande pour le Service.
 
Je suis &&& Signé de Sartine
Pour copie   Mistral
 

Plis horizontaux et verticaux, papier plie au bas.

31 x 19,50 cm

 

Antoine Raymond Juan Gualbert Gabriel de Sartine (ou Sartines), comte d’Alby (Barcelone, 12 juillet 1729 – Tarragone, 7 septembre 1801) est un homme politique français, conseiller (1752), puis lieutenant criminel du Châtelet (1755), il est lieutenant général de police (1759–1774), et enfin ministre de la Marine sous Louis XVI.

Détesté pour son usage « arbitraire » des lettres de cachet, stigmatisé par les libellistes, inquiété par les événements de 1789, il émigre dès 1790 en Espagne où il meurt sans revoir la France. Il évite ainsi le sort de son fils, Charles-Louis-Antoine de Sartine, et de sa bru, qui, restés à Paris, seront guillotinés au procès des chemises rouges, le 29 prairial an II (17 juin 1794).

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