1791 Paris – Lettre d'Osmond Comte de Boitron à M. Mappa

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Paris le 12 fevrier 1791

Il est “affligé Monsieur, que vos demandes et réclamations n’ayent pas obtenu plus de succès”. Il faut que le ministre, auquel “j’ai souvent répeté combien votre conduite avait été délicate”, “soit impérieusement commander par les circonstances”. Il joint une copie d’une lettre avec détails de la décision, moins favorable qu'il avait sollicité.

Pli horizontal et vertical, papier un peu défraîchi sur le dos.

31.5 x 20 cm 

 

René Eustache d'Osmond, 4e comte de Boitron (1782) et 3e marquis d'Osmond (1817), est un diplomate français, pair de France, né à Fort-Dauphin (Saint-Domingue) le 17 décembre 1751 et mort à Paris le 22 février 1838.

Son oncle, Gabriel Barnabé Louis d’Osmond (1716-1792), comte d'Osmond, était attaché à la personne du duc d'Orléans, Louis Philippe d'Orléans (1725-1785). Il l'introduisit à la cour de ce prince, dont il le fit nommer chambellan en survivance. René Eustache d'Osmond devint dès lors un habitué du château de Sainte-Assise, où le duc s'était installé avec son épouse morganatique, la marquise de Montesson.

Le 15 mars 1778, alors qu'il se trouvait en garnison avec son régiment à Blanquefort, il épousa Éléonore Dillon (dite aussi Hélène) (1753-1831), issue d'une grande famille créole de la Martinique, apparentée aux Tascher de La Pagerie. Ils eurent deux enfants :

  • Adélaïde Charlotte Louise Elonore, dite Adèle (1781-1866), par son mariage comtesse de Boigne, célèbre mémorialiste ;
  • Charles Eustache Gabriel, dit Rainulphe (1787-1862), 5e marquis d'Osmond.

Sur les instances de son épouse, qui avait été nommée dame d'honneur de Madame Adélaïde, les d'Osmond s'installèrent à Versailles : « Mon père, écrit la comtesse de Boigne, avait une très grande répugnance au séjour de la Cour ; ainsi que tous les gens qui n'en ont pas l'habitude, il s'y trouvait dépaysé et tout à fait à son désavantage. Il était alors un homme extrêmement agréable de formes, remarquablement aimable, fort bon militaire, aimant beaucoup son métier et adoré dans son régiment. […] ses goûts, ses habitudes, sa haute raison, son indépendance de caractère s'accommodaient peu du métier de courtisan. »

Ministre plénipotentiaire à La Haye en 1789, il fut nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg en 1790 en remplacement du comte de Ségur. Mais il démissionna après Varennes sans avoir occupé son poste et rejoignit sa famille, qui avait émigré en Suisse en 1792.

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