1790 Dax (Landes), défense de M. Ramonbordes contre accusations

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Feuille imprimée de 1790, proclamation de M. Ramonbordes aux Citoyens de Dax sur création du département des Landes et la désignation du chef-lieu du département (pas Dax!).

AVIS A MES CONCITOYENS
Aujourd'hui deux Juillet 1790, à onze heures & demie du matin, j’apprends qu’il s’élève un orage affreux sur ma tête : que M. BASQUIAT, Député à l’Assemblée Nationale, a envoyé, comme y étant engagé par sa conscience, à M. Bergoing, Avocat, un Mémoire signé de moi, contre la Ville; déjà, depuis quelque temps, M. Bergoing m’a accusé que j’avois trahi mon mandat. Je m’occupais de ma justification. Mais comme j’ai avis aussi qu’on amute les Citoyens contre moi, je déclare que je n’ai rien fait contre la Ville; je défie qu’on rapporte en preuve aucun Mémoire que j’aye signé : je prie tous mes Concitoyens de ne pas me juger sans m’entendre, & je consens à subir la rigueur des Lois, si je suis jugé coupable. Mais je vais me pourvoir contre mes ennemis & ceux qui ameutent le Peuple.
RAMONBORDES fils
 

Plis, rousseurs, petis déchirures, tache d'eau, petit manqe de papier.

16,50 x 22,50

 

On avait créé dans chaque sénéchaussée un comité local de correspondance avec les députés siègeant à l’Assemblée. Ainsi, à Dax, ce furent, pour le clergé, le chanoine de la cathédrale Vignau, et le prébendier Louis-Samson Badbedat, pour la noblesse Ducros et Bachelier, et pour le tiers-état, Dousse, Roger-Ducos,  Ramonbordes  et Plantier. Il en fut de même à Tartas et à Mont-de-Marsan.

N’ayant pas de député au comité de constitution, Dax ne se retrouva représenté auprès de l’Assemblée nationale que par une délégation municipale désigné par la ville pour surveiller les opérations des représentants à l’Assemblée et  pour soutenir ses prétentions à devenir le chef lieu du  département. Dirigée par l'avocat Martin Ramonbordes,  elle se trouva opposée à la détermination et l’habileté du député montois Dufau.

Batbedat qui avait alors son séjour habituel à Paris fut accusé de n’avoir rien fait pour empêcher la désignation de Mont-de-Marsan, ou du moins, en agissant sur les députés, amener l’Assemblée à revenir sur cette décision. A son retour, ce fougueux révolutionnaire déjà en conflit avec le clergé local, et soupçonné d’avoir pactisé avec le député montois, le fut avec la municipalité, si bien que les polémiques qui suivirent l’amenèrent à prendre la fuite.

A son retour à Dax, son ami Ramonbordes qui avait été envoyé à Paris le 7 décembre pour défendre les intérêts de sa ville, fut l'objet d'une telle réprobation populaire qu'on lui refusa même le remboursement de ses frais de voyage et séjour.

On criait à leur trahison. Des pamphlets coururent. On raconta même que le représentant de Dax qui aurait pu soutenir sa ville, était tout bonnement « au bordel », rue Saint-Luc, à Paris, au moment du vote.

http://landesenvrac.blogspot.com/2010/01/1790-la-difficile-creation-du.html


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