1789 France lettre à Madame de Bênazê (Bretagne), rêcoltes de blê

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Lettre début 1789 de l'Abbé Harel de Plénée (Jugon) Bretagne à Madame Bénazé à son Chateau de La Roche. Abbaye Notre-Dame de Boquen?

Problèmes avec la récolte de blé. Les États Généraux et la Révolution s'approchent.

Madame

Je contois avoir l’honneur de passer par chez vous en allant à Rennes pendant les états, et vous souhaiter ainsi qu’à votre famille une heureuse année; mais l’interruption qui est survenu m’en empêcha. D’après cela je comtois my rendre à la rentrée et réparer ma faute. Savois meme fait part de tous ces projets à M. votre fils, mais l’interruption qui vient encore de subvenir pouvoit encore retarder mon voyage, ainsi je vous prie de recevoir les voeux que je forme pour votre bonheur et celui de votre famille a ce renouvellement d’année. Je vois que vous me connoisser asses pour penser combien ils sont sincères.

Je ne vendis point tous mes bleds l’année passé espérant, comme il trouve en effet, qu’ils auraient été plus chers, voila pourquoi je n’ais pas satisfait a ce que je vous devais l’année passé. Je vous prie meme de tacher de m’attendre jusqu’à paques, et je vois pendant le caverne vendre, pour tacher de vous payer. Si vous pouvez le faire ce sera une nouvelle obligation que je vous aurai.

Avex vous écrit à M. Bellou et compte tu il venir bientot. Voila du beau tems, et dont il devrait profiter. Au surplus, s’’il ne se decide pas. Je vous conseillerois de lui relever vos titres. Enc cas de besoin moi qui connois un peu le terrein de --- avec M. votre fils, je me chargerois volontiers (et gratis bien entendu) de votre reformation, si vous n’en trouvier point d’autre. J’entends asses cette partie et j’ai assez travaillé depuis quelques tems, pour esperer qu’avec les instructions que mon frere me donneroit lors que j’en aurois besoin, j’en viendrois about, pour le moins aussi completement que tout autre.

Monsieur de st Viveu vient sans doute d'éprouver un bien funeste accident quelle horreur que cette journée du 27. On ne peut entendre parler sans frisonner. J’en suis presque aussi touché que je n’ose les voir, et j’appréhendre la visite --- me dispenser de leur faire a cette occasion.---je ;a --- autant qu’il ne sera possible. J’ai l’honneur d’être avec respects

Madame

Votre très humble et très obéissant serviteur

Labbé Garet

Plinée ce 3 février 1789

Voudrez vous being faire agréer mes respects à Monsieur de Bénazé et à vos demoiselles

Adresse à  Madame de Bénazé en son chateau de la Roche

 

Evrard-Amy-Eugène de Benazé, chevatier, seigneur du Temple, né à la Roche le 28 mars 1728, baptisé le même jour, eut pour parrain messire Gabriel du Rocher seigneur du dit lieu. Il fut officier. de vaisseaux de la Compagnie des Indes et épousa vers i760, Emilie Solain-Baron très probablement fllle de François-Louis-Sotain-Baron, capitaine de vaisseau, et de Laurence Pépin de la Chasnaye. Evrard de Benazé signa en 1788, avec son frère Henry et ses neveux la protestation de la noblesse bretonne. 

En 1789, les récoltes de blé de la France étaient dans un état critique, et cela a eu des conséquences massives.  Les troubles ont commencé en 1788, lorsqu’une grave sécheresse a frappé le pays, suivie d’une tempête de grêle dévastatrice en juillet. Ces événements ont paralysé la récolte de céréales, en particulier le blé, qui était l’aliment de base pour la plupart de la population. Puis vint l’hiver brutalement froid de 1788–89, qui gèle les rivières et perturbe le transport des céréales.

La crise a alimenté les révoltes paysannes et les émeutes du pain, qui sont devenues un élément majeur de la Révolution française.

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