$80.00 CAD
| /
Cinq lettres de Paul Paroche Dufrene grand vicaire de St Jean d'Angely, Une à Mademoiselle Flagle (?) chez M. Bernard de St Jean d'Angely, trois adressées à M. Bernard et la cinquième à M. Joly d'Aussy. L'abbé est en mauvaise santé et meurt en 1816.
La Sablière 9 8bre 1813
…J’espère que le petit bijou réaliseratotutes ses promesses…Vous vous proposer sans doute d’aller entendre le 3 M. de Montlambert …mon estomac est un peu en meilleur ordre…mais mon cote va plus mal depuis le jour fatal de St. Louis…mille amitiés à notre – malade du couvent…
31 xbre 1813
Je suis bien décidé mon bon & vieux camarade de ne point sortir...mon estomac & ma mauvaise jambe ne me donnent pas une garantie suffisante...Déjà le public ne sait que trop --malheureusement de mes faiblesses et de mes chutes......Une de mes plus grandes afflictions dans ma retraite forcée est de ne pas te voir toi, mon bon camarade...ainsi de ta meilleure famille, ainsi encore que nos bonnes dames du couvent...souvenir de ma part à Mde Bernard et Mlle Belyzy(?)....
25 juin 1815
(Amitiés...)
30 juin 1815
...J'ai prête à Mlle Dragse(?) un double Louis en lui disant qu'elle me le remettrait lors qu'elle seroit dans les moyens, de plus, j'ai même avancé l'année dernière 3# pour commission à Saintes.....
15 mai (1816)
Samedi dernier, mon chèr commissaire -- vous le savez,, de grande musique à Pettonnaie, car avoir en même temps deux solos, un duo et deux trios...hier j'étais à Sablières; j'ai fait lever sur les couches plus belles plantes qui restaient,...
PAUL PAROCHE DUFRENE (1742-1816) commença ses études à Reims et vint les finir au petit collége de St.-Jean- d'Angeli.
Il fit sa rhétorique, sa philosophie et son cours de théologie à Saintes, où il fut reçu prêtre en 1767. Immédiatement après il fut nommé au vicariat de Soubise ; de là il passa, en 1778, à la cure de la paroisse de Saint- Michel de Saintes, et cinq ans après il fut nommé chanoine à la cathédrale de cette ville. L'abbé Dufrêne, en 1789, se montra fidèle aux principes religieux et monarchiques qu'il avait toujours professés ; il ne voulut point prêter serment à la constitution civile du clergé , et d'après ce refus il fut forcé de se retirer dans le sein de sa famille où il vécut paisiblement jusqu'au concordat de 1801. Alors l'évêque de la Rochelle le nomma son grand-vicaire pour l'arrondissement de Saint Jean- d'Angeli. En cette qualité il rétablit les écoles de charité que la révolution avait supprimées et dont il voulut être l'aumônier jusqu'à l'extinction des religieuses de Coybo et l'installation des Dames de Chavagne. Accablé d'infirmités, réduit à une débilité extrême et ne remplissant plus de fonctions ecclésiastiques, il mourut en 1816.
A un beau physique, à des formes agréables, à un esprit juste et cultivé, on trouvait réunies chez l'abbé Dufrêne, une facilité extrême, une fécondité prodigieuse et une érudition soignée. Son style prolixe et diffus, et sa déclamation monotone rendaient ses discours languissants Insipides et froids, au lieu que la douceur de son organe , la manière facile de s'énoncer, le choix de ses expressions et quelquefois l'originalité de ses idées donnaient à sa conversation tant de charmes qu'on aimait mieux l'entendre dans un cercle que dans la chaire. Outre un grand nombre de sermons, l'abbé Dufrêne a laissé plusieurs ouvrages.
L. F. Guillonnet-Merville