1775 lettre de Lambert, sera contrôleur général des finances Louis XVI

$100.00 CAD

| /

Lettre judiciare de Claude Guillaume Lambert, future contrôleur général des finances de Louis XVI, guillotiné le 27 juin 1794 pour 'conspiration contre la liberté et la souveraineté du peuple française'.

Monsieur
J’ay eu l’honneur de vous présenter le Memrr. que je remets de nouveau dans cette lettre et que vous avez apostillé. Le S. Arnaudeau qu’il interesse a fait venir la Déclar'on qu’il avait faite au greffe et qui justifie qu’il l’est mis en regle, et j’ay l’honneur aussi de vous l’envoyer. Je ne --- pas qu’il y ait de difficulté sur la réduction du droit qu’il demande, mais encore moins pour lui remettre son acte sans controle. Si on ne veut pas le Controller sur le pied de la Décl.on concernant les defricheness comme il n’étoit point obligé de faire controller son acte  ---- privé il me paroitroit qu’on ne peut pas le controller malgré lui et refuser de le lui rendre.
J’ay a vous observer, Monsieur, que le S. Arnaudeau est averti que dès cette semaine on doit lui signifier une contrainte et aussitot saisir, etc. En cas de retard de la décision je vous prie Monsieur de vouloir bien donner des ordres pour arrêter ces poursuites...
 
Lambert
Paris 7 juin 1775

 

Pli bord gauche. Quelques rousseurs.

21,50 x 17 cm.

Claude Guillaume Lambert, baron de Chamerolles, comte d'Auverse, né à Paris le 9 août 1726 et guillotiné à Paris le 27 juin 1794, est un magistrat et ministre français.

En 1767, il est maître des requêtes, puis conseiller d'État semestre en 1778. Le 28 août 1788, il est nommé conseiller au Conseil des dépêches, puis le 26 octobre 1788, conseiller d'État ordinaire.

Il occupe les fonctions de contrôleur général des finances à deux reprises et pour de courtes durées. Il le devient d'abord du 31 août 1787 au 25 août 1788, puis du 22 juillet 1789 au 4 décembre 1790, comme adjoint de Necker dans le Gouvernement Louis XVI.

Il est arrêté le 12 juillet 1793 à Lyon où il s’était retiré. Il y est alors jugé pour corruption par le tribunal révolutionnaire du département du Rhône. Il est acquitté. Il est de nouveau arrêté le 22 novembre 1793 à Cahors et transféré à Paris pour y être jugé par le tribunal révolutionnaire. Il est condamné avec vingt-et-une autres personnes pour conspiration contre la liberté et la souveraineté du peuple français et meurt guillotiné le 27 juin 1794.

WIKIPEDIA


Next Previous