1754 lettre négotiant Rouffio à Montauban, peaux pour souliers Canada

$130.00 CAD

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Intéressant lettre de M. Delmert, négociant Nantais. Envoyé aux négociants Rouffio et Romagnac à Montauban. Il offre de leur vendre des peaux pour fabriquer des souliers au Canada. Description de l'industrie des peaux en France. 

Texte un peu difficile a déchiffré.
Nantes 4 xbre 1754
Rouffio et Romagnac à Montauban
 
J’aurois été plus exact a répondre à la lettre dont vous m’aviés honoré le 4 du courant. J’y me n’est pas tardé d’un ordinaire a me parvenir. Je conçois que vous consommés beaucoup de peaux de veau et des vaches lissées pour la fabrique des souliers dont vous entretenés votre maison en Canada a l’effet d’en fournir à la colonie. Je seray charmé d’y contribuer par mes services avec bien de plaisir. Je connais le Sr dutens de réputation pour en faire beaucoup et quelques marchands de même de Tours. pour moy Messieurs. Je ne tiens pas de cette marchandise mais j’en achette quantité par commission et c’est comme je m’offre à vous. Sans m’engager de les rendre à Bordeaux. La marchandise partant de mon magasin pour envoyer à Bord de Barque devient aux risques de mes comis, c’est l’usage commun ainsi que pour toutes les autres. Les veaux de 25 à 28 & la Dne. se vendent 24-.  Je viens d’en charger 32 Dne. dudit poids, à ce prix les vaches lissées valent 15-.
 Quant aux veaux vous m’observé que tous ceux de Bretagne sont ------- sous la main ce qui est vray. C’est parce qu’ils se servent d’huille de sardines qui est ---. Soit qu’ils l’ayent en bon compte, ou qu’ils manquent de celle de morue. Dans la principe encore, c’est qu’ils sont trop sechés en poil, et trop precipité. À Nantes ce n’est pas de même. Les tanneurs les prenent des bouchers sortant de la Bête. desquels les convoyeurs les achètent. mais ce n’est pas qu’il ne faille y apporter toute son attention , il leur en vient de Rennes,  vitré, du mans et d’ailleurs qui ont les défauts observés, qu’ils metent avec les leurs ce qui ne serve pas -- je vous en envoy, ny coutelés, ny piqués ny defleurés. Je connois de même la bonne nature de vaches lissées qui doivent être ferme, de couleur rousse point piqué ny vertes à la coupe de couteau. le plus grand des défauts. ainsy que ---; vous consevés je suis rompu dans la connaissance de cette marchandise et au lieu de 200 douzaines deux milles s’il vous les faut acheter  payable à 2 mois vous en jouirés, vous verrez vous convient a défaut de pouvoir me remettre sur Nantes, Paris ou BordX vous prévenant que sur ces deux dernières places on ne peut négocier qu’un---% de perte étant base de le ---au ---.
Votre…
Delmert

 

4  pages, plée pour former une enveloppe.

Petites déchirures, rousseurs.

24,50 x 18,50 cm

 

ROUFFIO, JOSEPH, négociant, né le 31 octobre 1730 à Montauban, France, fils de Jean-Jacques Rouffio et de Marquèze Nègre, décédé après 1764. 

La carrière commerciale de la famille Rouffio en Nouvelle-France nous est très peu connue. Arrivés dans la colonie vraisemblablement en 1752, les frères Rouffio – Jean, Dominique, Pierre, François, Étienne et Joseph – ainsi que leur beau-frère, François Romagnac, y formaient une société de commerce. En 1755, Joseph Rouffio se retirait de cette société à la suite de la querelle provoquée au sein de sa famille par son mariage à Louise Cadet.

Les démêlés de la famille Rouffio avec Louise Cadet et Augustin Cadet, son père, commencèrent en 1753. Pierre Rouffio, qui n’avait pas 20 ans, s’éprit de Louise Cadet et se prépara à abjurer le protestantisme afin de pouvoir l’épouser. Jean, l’aîné de la famille Rouffio, s’y opposa. Pour lui forcer la main, Pierre enleva Louise Cadet. Le père de la jeune fille porta plainte contre le ravisseur devant la Prévôté de Québec, qui condamna le jeune homme aux galères.

http://www.biographi.ca/fr/bio/rouffio_joseph_3F.html

 


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