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Jean Cedrac, né à Bordeaux, profession de tonnelier. Traite négrière de 1786-1791 sur l'oiseau: Île-de-France - Côte d’Or – Saint-Domingue. Sur le sans Pareil durant la Bataille de 13 prairial an II (Juin 1794), où il est fait prisonnier de guerre par les Anglais, retour en France Décembre 1795.
#1 1792 navire l'Oiseau (transport esclaves) Cap de Bonne-Espérance, Port Louis-Ile de France
Sur le dos, une adresse.
Ile de France = Maurice
Cochon-Troplong = armateurs négriers de Bordeaux
Plis, rousseurs, petits trous.
#2 1796 (An 4) Cherbourg prisonnier par Anglais, Bataille 13 Prairial sur Sans Pareil
Sur le dos : A l’Hopital de Caen le 21 Nivôse Sortie le 26 dudit...pour de souliers
Plis, rousseurs, petites rousseurs, petites déchirures, salissures.
#3 1796 (An 4) venant des prisons d’Angleterre, feuille de route: Cherbourg - Bordeaux
Au bas, texte de 3 de ses étapes, avec dates d’arrivée, fournitures, signatures. Sur le dos, longue liste de 23 autres étapes
Plis, trous de vers, petites déchirures.
#4 1796 (An 4) Feuille de Route : Bordeaux - Rochefort
Sur le dos
Plis, trous de vers, rousseurs
#5 1796 (An 4) Rochefort absence de 30 jours du Port pour aller à Bordeaux
Tampon au sec ‘BUREAU DE L’ARSENAL ROCHEFORT’
Plis, rousseurs
#6 1798 (An 6) Navire l’Oiseau pour l’Isle de France, armé à Bordeaux, débarqué
Tampon ‘---MARINE—’ avec ancre.
Plis, petit trous, rousseur.
Les armateurs de la Licorne eux-mêmes, MM. Cochon, Troplong et Cie, n'avaient pas été plus heureux avec un autre navire, la corvette l'Oiseau. Celle-ci, expédiée de Bordeaux l'année passée, en mars 1786, sous le commandement du sieur François Ventre, était restée 6 mois sur la côte, dans les différents ports, sans pouvoir dépasser l'insuffisante cargaison de 236 noirs. Elle avait perdu son capitaine et, n'ayant pu achever son chargement en temps utile, avait laissé passer la saison favorable pour le retour.Après avoir tenté en vain, pendant plus d'un mois, de remonter le canal de Mozambique, devant l'impossibilité de doubler le cap de Bonne-Espérance, sa cargaison et son équipage atteints du scorbut, craignant de manquer de vivres, le second, un sieur Armez, qui avait pris le commandement à la mort du capitaine Ventre, s'était décidé à relâcher à l'île de France pour y renouveler ses approvisionnements et attendre que la saison lui permît de continuer son voyage. Des 236 nègres qu'il avait chargés à Mozambique, il n'en ramenait que 179, 57 étant morts depuis son départ de la côte d'Afrique ; la plupart même de ceux qui lui restaient étaient atteints de chéringose (sorte de dysentrie dont nous parlerons plus loin), de scorbut et de phtisie. C'était un vrai désastre.
Fort heureusement, le capitaine Brugevin se trouvait sur rade. Il releva le moral abattu de son collègue et lui conseilla de demander à l'administration de l'île de France l'autorisation de vendre sur place les noirs qui lui restaient ; cela valait mieux que de les conserver à bord au risque de les perdre ou de se ruiner en frais de nourriture et de médicaments. Cette autorisation fut accordée sous la réserve que le navire, une fois ravitaillé, retournerait sur la côte d'Afrique et y prendrait une nouvelle cargaison à destination des colonies d'Amérique.
Le capitaine Brugevin, une fois cette question réglée, ne laissa pas son collègue s'attarder dans les délices de l'île de France.Arrivé le 10 juillet, celui-ci repartait le 15 août pour la côte de Zanzibar avec l'espoir d'y être plus heureux que sur celle de Mozambique
La Revue maritime, Volume 114