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Deux photos de 1914-15 du campagne de la Somme. Provient d'un lot d'un médecin au 2e Régiment d'Artillerie de Campagne.
Le 2e RAC est dans la Somme de septembre 1914 jusqu'en mai 1915.
#1. Soldat assit dans tranchée, en uniforme de (?). Écrit sur le dos “Campagne 1914-15 Dans la Tranchée près de Foucaucourt (Somme) In-con-tes-ta-ble-ment "il" y était”
Foucaucourt est situé entre Amiens et St Quentin.
#2. Soldat dans une tranchée, qui tient dans ses main un périiscope. Écrit sur le dos “Présentation du Père Iscope (Somme 1915)".
Les photos sont froissées dans les quatre coins où ils ont été inseré dans un album de photos.
8,25 x 11,5 cm.
(Texte rouge est un filigrane électronique, qui n’est pas sur photo en vente)
Historique du 2e Régiment d'Artillerie de Campagne
La Somme. — Le 20 septembre, les batteries s'embarquent à Charmes, débarquent à Creil et, par étapes, gagnent la région Framerville, Rosières, Méharicourt. Nous sommes à l'extrémité gauche de l'immense front du champ de bataille et, dans cette vertigineuse course à la mer, nous allons à notre tour reprendre le contact avec les Boches, reprise particulièrement pénible. Nous participons aux combats de Chaulnes et Lihons; les batteries sont mises en batterie à proximité immédiate des avant-postes d'où les pièces seront plus tard péniblement retirées à bras. Les 25, 26 et 27, c'est l'engagement général un peu décousu, car, dans cette mêlée, les Français, pas plus que les Allemands, ne savent exactement où se trouve l'ennemi. Vers le 28, les groupes prennent des positions qui sont presque définitives, entre Framerville et Vrély. Nous avions retrouvé devant nous les mêmes troupes allemandes qui nous avaient faussé compagnie dans les Vosges. Pertes sensibles dans toutes les unités. La ruée boche est arrêtée. D'autres troupes prolongent vers la mer le front dont nous avions marqué, pendant quelques jours, l'extrémité. De part et d'autre on reste sur l'expectative, le calme revient peu à peu. Cependant, le 31 octobre, les Boches tentent un dernier effort pour nous enlever ce qui avait été le village de Lihons. Il s'empare d'une partie du village. On les expulse peu à peu. Une seule maison leur reste. Une pièce est amenée à 100 mètres et ouvre le feu. Finalement les ennemis sont chassés et nous restons maîtres du village. A partir du mois de novembre 1914, la guerre de tranchées commence. On voit peu à peu les tranchées et les boyaux se creuser et s'approfondir, les fils de fer pousser comme par enchantement. On voit apparaître les minen. Les batteries s'installent à demeure, de jour comme de nuit. On se met à la construction d'abris en lesquels on avait naïvement une confiance illimitée. Qu'en eût-on pensé en 1918 ? Les avions commencent à apparaître plus nombreux. Pas d'action importante. Des reconnaissances d'infanterie, des barrages déclenchés à la moindre alerte, un service de garde permanent, telle fut, pendant huit mois, la guerre dans la Somme. Au cours d'une action de détail, la 4e pièce de la 9e batterie mérite, par sa brillante attitude, d'être citée à l'ordre de l'armée. Le Ier groupe, au Nord du Bois Crépey et à Herleville, le IIe en avant de Rosières, le IIIe à Vrély et Méharicourt, appuyaient les régiments d'infanterie et les secondaient dans leur veille incessante. A part quelques points de friction, la ferme Lihu, la cote 101, Maucourt, ce fut pendant de longs mois le calme, calme qui fit disparaître toute trace physique ou morale des dures fatigues du début.
http://tableaudhonneur.free.fr/2eRAC.pdf