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Photo d'un avion biplan biplace Farman F.40 décollant de Gugnécourt, département de la Vosges.
Sur le dos:
Papier est aminci dans un endroit sur le dos
6,50 x 11 cm.
(Texte rouge est un filigrane électronique, qui n’est pas sur la photo en vente)
MF 14
Dotée de Maurice Farman MF 11 en janvier 1915, la MF 14 opéra sur le front des Vosges où elle prit part aux attaques locales sur le Hartmannswillerkopf et le Richackerhoff. Elle réalisa de nombreuses missions d'observation dans le secteur du Linge, entre juin et août 1915. En novembre, elle touche des MF 11 bis à moteur de 130 ch qui sont immédiatement engagés sur le Hartmannswillerkopf où les français et les allemands se livrent des combats acharnés.
Après avoir volé sur Farman F 40 et Nieuport 12 à partir d'août 1916, l'escadrille passe sur avion Dorand AR.1 en septembre 1917.
http://albindenis.free.fr
Le capitaine Jean Moreau, chef de la 93, venu du 11e cuirassiers, en août 1915. est affecté comme pilote en octobre 1915 à l'escadrille M. F. 14 où il effectue sur Farman pendant dix-huit mois, les reconnaissances d'armée en Alsace, dans la région entre Strasbourg et Colmar, livrant de nombreux combats et rapportant des renseignements à vue et photographies des gares, terrains d'aviation, ponts du Rhin.
Le 14 décembre 1915, il oblige un avion ennemi à piquer désemparé au-dessus de son terrain à Schlestadt. Le 1er février 1916, au cours d'une mission de réglage, il pique à basse altitude sur une batterie ennemie, la réduisant au silence par son feu, inaugurant ainsi l'attaque à la mitrailleuse des objectifs au sol et obtient, à la demande des artilleurs français, sa première citation.
Le 23 juillet 1916, avec son passager habituel, le lieutenant Honnay, il lance sur Strasbourg un mannequin représentant un officier français ceint d'une banderole tricolore et ayant dans ses poches les journaux du jour relatant les attaques victorieuses françaises et russes. Ce mannequin, tombé sur le toit d'une maison dans le quartier de Neudorf, provoqua la fureur teutonne et la joie alsacienne.
Emmené en grande pompe à la police, il ne fut pas déshabillé de peur d'une machine infernale. Cette farce jouée aux ennemis, furieux de voir l'uniforme français et nos trois couleurs dans notre cher Strasbourg, leur prouvait notre désir de cultiver le souvenir de notre pays, tout en montrant aux Alsaciens que nos randonnées en Alsace ne leur étaient pas dangereuses et que nos avions n'y viendraient jamais semer la mort, mais le souvenir.
En dehors de son travail de re-connaissance de jour, le capitaine Moreau effectue de nuit de nombreux bombardements : Fribourg, Offenbourg, Lahr ; et exé- cute également en monoplace des protections de ses camarades. Au cours de l'une d'elles, le 9 février 1917, il dégage l'avion qu'il protégeait en descendant un avion ennemi qui s'écrase à Saint-Blaise (Vosges : il reçoit au cours du combat trente-sept balles dans son appareil et trois dans le bras droit. A demi évanoui et à bout de forces, il atterrit dans la montagne de l'Ormont à un kilomètre des lignes et est transporté à l'hôpital de Saint-Dié.
Il reçoit la Légion d'honneur. Un mois de convalescence lui suffit pour venir reprendre sa place au front, former son escadrille, la 93, etlamener au combat pendant ces dix-huit derniers mois. Un drachen abattu le 29 mai dernier, près de Soissons, porte à trois le nombre de ses victoires.
La Guerre aérienne illustrée 1919-03-13