Certificat de la Maison Nationale des Militaires Invalides - Paris 1794

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Paris 4 messidor l'an second de la République Française (22 Juin 1794) 

     Maison Nationale
Des Militaires Invalides
Nous officiers de santé en Chef de la ditte maison, certifions que le Citoyen Louis (rayé) sous-officier, a __ des contes, qu’il en autre fois été blessé gravement au genou droite par un coup de __, et qu’il __ de la vue. Aux Invalides le jour et an ___.
Munier (?)    Sabatier

Joli entête révolutionaire 'HÔTEL NATIONALE DES MILITAIRES INVALIDES'

Manque de papier coin haut-gauche. Quelques petits rousseurs.

23 x 18 cm.

 

L’hôtel des Invalides est un monument parisien dont la construction fut ordonnée par Louis XIV par l'édit royal du 24 février 1670, pour abriter les invalides de ses armées.

Le 30 avril, la Constituante tranche le maintien de l'édifice et de son statut, mais sous le nouveau titre d'« hôtel national des Militaires Invalides » qui sera à la charge d'un comité électif du département de Paris. Ce nouveau statut sera contesté par une partie du personnel (entre autres le héros de la prise de la Bastille, Cordier, et la responsable de l'infirmerie, la veuve Piat), et sera finalement supprimé le 15 mai 1794 puis remplacé par une Agence révolutionnaire, composée de Jacobins. Ceux-ci feront arrêter Sombreuil, qui sera guillotiné à tort avec son fils Stanislas, le 17 juin 1794. Depuis, l'Hôtel avait déjà été maintes fois pillé, les emblèmes royaux et symboles religieux martelés, les cours rebaptisées (la cour Royale devient celle de la République, celle de l'Infirmerie en celle de l'Humanité, celle du Gouverneur en celle des sans-culottes…). Les quatre vertus qui ornaient le lanternon du dôme seront d'ailleurs saisies, fondues, pour devenir des balles. Le symbole de Louis XIV subit ainsi les foudres de la Révolution. Néanmoins, avec la déclaration de guerre contre l'Autriche du 20 avril 1792, le gouvernement révolutionnaire n'hésita plus à se tourner vers ses anciens soldats, les emblèmes ennemis sont présentés aux Invalides, des hommes à poigne sont enfin nommés à la tête de l'institution pour la redresser, tel que Louis-Adrien Brice de Montigny épaulé de l'adjudant-général Dumesnil et du général de division Jean-François Berruyer. Avec le temps, l'institution retrouve ses marques.

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