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Lettre signé par un des chefs de l'insurrection du 1er Prairial an III (20 mai 1795). Arrêté et emprisonné, il se poignarde avant d'être mis à mort.
Pli horizontal.
17 x 23,5 cm
Nommé, en 1793, administrateur du Département de Seine-et-Oise, il fut bientôt après admis à la Convention, en qualité de député suppléant pour remplacer Hérault de Séchelles; mais il ne siéga dans cette assemblée qu'après la mort de Louis XVI.
Biographie universelle, Volume 1 de François Xavier de Felle
Jean-Marie-Claude-Alexandre Goujon, né à Bourg-en-Bresse le 13 avril 1766, mort à Paris le 17 juin 1795, est une personnalité politique de la Révolution française….
...Lors de l'Insurrection du 1er prairial (20 mai), Goujon prend la parole vers les dix heures du soir, après l'invasion de la salle par les insurgés, pour réclamer l'élection immédiate d'une commission extraordinaire concentrant tous les pouvoirs des comités dans le but de faire exécuter les décrets votés sous la pression des insurgés. Quand les insurgés sont expulsés des Tuileries, la majorité vote, sur la motion de Thibaudeau, l'arrestation des représentants qui se sont montrés favorables à l'insurrection. Arrêté en même temps qu'onze autres Crêtois, il est transféré au château du Taureau, au large de Morlaix.
Le 14 prairial (2 juin), les douze hommes apprennent qu'ils vont bientôt être jugés par une commission militaire pour atteinte à la sûreté de l'État. Ils font alors le serment de se poignarder, si celle-ci les condamne à mort1.
Condamné à mort le 29 prairial (17 juin), il se poignarde avec ses coaccusés à l'annonce du verdict. Avant son suicide, il a déclaré : « J'avais juré de la défendre (la Constitution de l'an I) et de périr pour elle ; je meurs content de n'avoir point trahi mon serment »...
L’insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795) est une révolte parisienne dont l'échec mit un terme au projet de restauration d'un gouvernement révolutionnaire dominé par les Montagnards.
Entraînés par les sections jacobines de Paris (Faubourg Saint-Antoine et Saint-Marceau), les émeutiers, aux cris de « du pain et la Constitution de l'an I » (constitution de 1793) envahirent, le 20 mai 1795, la Convention. Ils assassinent Jean Bertrand Féraud, député des Hautes-Pyrénées, sa tête coupée est mise au bout d'une pique et présentée à Boissy d'Anglas, président de la Convention, qui la salue. Quelques Montagnards tentèrent de restaurer le gouvernement révolutionnaire, mais les troupes commandées par le général Jacques-François Menou refoulent les insurgés les 21 et 22 mai 1795 et les désarment. La majorité de la Convention fait arrêter les derniers montagnards (parmi lesquels Charles-Gilbert Romme et le chimiste Jean Henri Hassenfratz). Une dizaine de députés montagnards furent exclus de la Convention. La garde nationale fut épurée et ne compta plus que des bourgeois aisés, les sociétés populaires et les clubs furent fermés
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