1791 Paris lettre Ministre de Justice Duport-Dutertre, guillotiné 1793

$225.00 CAD

| /

Lettre du ministre de la Justice Duport-Dutertre à M. Beauvoys, pour l'informer que Louis XVI l'a nommé pour remplacer M. Delaunay comme commissaire nationale à Angers. Tous trois, Louis, Duport, et Delaunay furent guillotinés.

Paris, le 3 novembre 1791
M. de Launay, Monsieur, ayant été nommé à L’Assemblée nationale législative, j’ai pris les ordres du Roi, relativement à l’exercice des fonctions de son commissaire près le tribunal du District d’Angers; Et sur le compte que je lui ai rendu de vos talens et des preuves de zèle que vous avez données jusques ici, pour la chose publique, sa Majesté vous a commis à l’effet de remplir ces fonctions pendant le cours de cette Législature.
Je vous en fais part, Monsieur, avec Plaisir, et vous envoie la Commission qui vous est nécessaire.
 
Le Ministre de la justice
M – Dufort
 

Duport-Dutertre fut Ministre de la Justice du 21 novembre 1790 au 23 mars 1792.

Plié sur l’horizontal. Plusieurs plis, papier froissé. Rousseurs.

31 x 21 cm

Duport-Dutertre

Marguerite-Louis-François Duport-Dutertre, né 1754, guillotiné le 29 novembre 1793 à Paris.

Avocat au moment de la Révolution. Élu membre de la municipalité de Paris en 1789 et ensuite substitut du procureur de la commune, il devint, sur recommandation de La Fayette, ministre de la justice, où il remplaça Jérôme Champion de Cicé, le 21 novembre 1790.

Forcé d'abandonner le pouvoir aux Girondins (Jean Marie Roland), le 23 mars 1792, il rentra dans la vie privée.

Après le 10 août 1792, il fut accusé de conspiration contre la constitution et la sûreté générale de l'État. Décrété d'accusation en août 1792, en même temps que Barnave, Bertrand, Lameth, Duportail, et Tarbé, il fut arrêté et transféré à La Conciergerie. Malgré l'opinion favorable de Marat, il fut condamné à mort le 28 novembre 1793 et guillotiné en même temps que Barnave.

Joseph Delaunay

Joseph Delaunay, né 1752 et guillotiné à Paris le 5 avril 1794, est un homme politique français.

Il est commissaire national auprès du Tribunal d'Angers. En 1791, il est élu député à l'Assemblée législative par le département de Maine-et-Loire. En 1792, il est réélu député à la Convention par le même département. Membre de la Montagne de la Commission des Six pour encadrer le tribunal révolutionnaire, il ne peut s'opposer à son abolition qui laisse les mains libres à l'accusateur public. Décrété d'arrestation avec des girondins survivants, il est traduit en justice pour corruption dans l'affaire sur la liquidation de la Compagnie des Indes, condamné à mort et exécuté le 16 germinal an II (5 avril 1794).