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Lettre du ministre de la Justice Duport-Dutertre à M. Beauvoys, pour l'informer que Louis XVI l'a nommé pour remplacer M. Delaunay comme commissaire nationale à Angers. Tous trois, Louis, Duport, et Delaunay furent guillotinés.
Duport-Dutertre fut Ministre de la Justice du 21 novembre 1790 au 23 mars 1792.
Plié sur l’horizontal. Plusieurs plis, papier froissé. Rousseurs.
31 x 21 cm
Marguerite-Louis-François Duport-Dutertre, né 1754, guillotiné le 29 novembre 1793 à Paris.
Avocat au moment de la Révolution. Élu membre de la municipalité de Paris en 1789 et ensuite substitut du procureur de la commune, il devint, sur recommandation de La Fayette, ministre de la justice, où il remplaça Jérôme Champion de Cicé, le 21 novembre 1790.
Forcé d'abandonner le pouvoir aux Girondins (Jean Marie Roland), le 23 mars 1792, il rentra dans la vie privée.
Après le 10 août 1792, il fut accusé de conspiration contre la constitution et la sûreté générale de l'État. Décrété d'accusation en août 1792, en même temps que Barnave, Bertrand, Lameth, Duportail, et Tarbé, il fut arrêté et transféré à La Conciergerie. Malgré l'opinion favorable de Marat, il fut condamné à mort le 28 novembre 1793 et guillotiné en même temps que Barnave.
Joseph Delaunay, né 1752 et guillotiné à Paris le 5 avril 1794, est un homme politique français.
Il est commissaire national auprès du Tribunal d'Angers. En 1791, il est élu député à l'Assemblée législative par le département de Maine-et-Loire. En 1792, il est réélu député à la Convention par le même département. Membre de la Montagne de la Commission des Six pour encadrer le tribunal révolutionnaire, il ne peut s'opposer à son abolition qui laisse les mains libres à l'accusateur public. Décrété d'arrestation avec des girondins survivants, il est traduit en justice pour corruption dans l'affaire sur la liquidation de la Compagnie des Indes, condamné à mort et exécuté le 16 germinal an II (5 avril 1794).